Exposition « Œuvres en temps de guerre »
Pour coïncider avec le temps du Carême et de la Semaine Sainte 2024, dans le cadre du cinquième centenaire de la fondation de l’Ordre des Théatins, le sculpteur Capri Otti (Luciano Capriotti), grâce à la sensibilité et à l’accueil du Recteur de la Basilique de Sant’Andrea della Valle, le Père Joao Marcos Boranelli, C.R., présente une exposition de sculptures dédiées aux événements tragiques de la guerre qui a si durement et si injustement frappé la terre martyre et courageuse de l’Ukraine.
L’exposition est organisée en collaboration avec l’ambassadeur ukrainien auprès du Saint-Siège, le Dr Andrii Yurash, et le président de l’association religieuse internationale Sainte-Sophie, le père Marco Yaroslav Semehen.
L’art aussi, au nom de la beauté et de l’innocence brutalement humiliées, lance son cri : « Plus de larmes ! Plus de sang ! »
Dix petits bronzes, exécutés selon l’ancienne technique de la fonte à la cire perdue, « Les anges de la Passion » sont présentés : une réinterprétation surréaliste et existentielle des anges du Bernin du Ponte Sant’Angelo. Chaque ange tient un instrument de la passion du Christ : une métaphore de la douleur infligée aux innocents. Cinq sculptures (trois terres cuites et deux bronzes), le « Deuil des mères », représentent une mère qui, avec une infinie tendresse, ramasse le corps de son fils brisé pour le replacer dans le ventre qui l’a vu naître, presque comme pour lui insuffler une nouvelle vie. De cette image douloureuse et puissante est né le projet de créer une sculpture monumentale, mémorial historique et icône de cette guerre tragique, qui sera offerte à la ville de Kiev.
Trois céramiques émaillées intitulées « Wartime Doves » sont également présentées :
l’une est entourée d’une couronne d’épines, l’autre est transpercée par un clou, la troisième porte en son sein un éclat d’obus provenant d’un missile russe tiré sur la ville de Karchiv.
Je tenais beaucoup à ce que l’exposition soit accompagnée de dix dessins d’enfants réfugiés de guerre réalisés à partir du charbon et de la cendre des champs de blé incendiés lors de l’invasion de l’armée russe. J’aime ces dessins et j’embrasse leurs petits auteurs : dans leurs cœurs se trouve l’espoir d’une nouvelle humanité, qui renaît des cendres de la haine et de l’inimitié, dans laquelle la justice, la liberté, la paix et la beauté peuvent croître et prospérer.
Capri Otti
L’exposition sera présentée du 16 février au 5 avril 2024, dans la basilique Sant’Andrea della Valle, à Rome.
Vous trouverez ci-dessous des photos du vernissage, des dépliants et un article de magazine.
